Le président du groupe QIWI, Andrei Romanenko, déploie son réseau de terminaux de paiement aux États-Unis. Ces petites machines sont extrêmement répandues en Russie.
Exemple ci-dessous d’un terminal de paiement du groupe QIWI. Un écran tactile permet de rapidement rechercher le service désiré et de payer le montant indiqué en insérant de l’argent liquide dans la fente de l’appareil. Un ticket de caisse est automatiquement remis à l’utilisateur.
Le choix des services proposés n’a eu de cesse de se diversifier au fil des années. En plus de permettre le règlement de services web, de billets de trains ou d’avions, QIWI permet également d’effectuer des transferts d’argent internationaux de type Western Union, de déposer de l’argent sur son compte bancaire ou sur sa carte Visa QIWI.
Le marché américain, largement dominé par l’utilisation de cartes prépayées, ne proposait pas encore de tels moyens de paiement à ses citoyens. Andrei Romanenko a ainsi pour objectif de remédier à cette lacune en développant son activité outre-Atlantique. Confiant dans un futur succès, ce dernier se base sur des statistiques pour le moins satisfaisantes : avec un marché américain dépassant jusqu’à 4 fois le marché russe, le volume des paiements électroniques peut y représenter jusqu’à 120 milliards de dollars par an. QIWI devrait rapidement trouver sa place dans un secteur d’activité qu’il juge « obsolète ».
Pour le moment, seulement 100 terminaux seront déployés sur le territoire des États-Unis. La liste des futurs services n’a pas encore été rendue publique, mais QIWI est déjà le partenaire de plusieurs groupes américains, comme la célèbre Citibank.
La volonté d’expansion de QIWI ne s’arrête pas aux États-Unis : la France est également l’un des projets du groupe.
Un élément peut cependant inquiéter quant à la stratégie de la société : les terminaux de paiement fonctionneront selon le schéma de la représentation commerciale.
Cela signifie que les propriétaires des terminaux sont indépendants et propriétaires de leurs machines. Ils encaissent eux-mêmes les paiements, à la place de QIWI. En Russie, la représentation avait fait l’objet de nombreux débordements, car les terminaux étaient devenus la cible des blanchisseurs.
L’État avait même décidé d’intervenir en exigeant que les banques deviennent propriétaires de ces machines. Abandonnée en Russie, la représentation fera-t-elle l’objet des mêmes dérives à l’étranger ?