À l’occasion du lancement du campus cyber cette semaine, le CERT-XMCO souhaite ici revenir sur les principaux éléments permettant de comprendre la réalité et les objectifs de ce projet ambitieux.
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Le campus cyber a ouvert ses portes ce mardi 15 février 2022 à la Défense en présence de :
- Emmanuel Macron, Président de la République ;
- Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie ;
- Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur ;
- Cédric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
Le projet a pour ambition de réunir au même endroit des entreprises françaises de la cybersécurité, des acteurs publics, des services de l’État, des écoles spécialisées et des instituts de recherches pour contribuer au développement de l’écosystème cyber français à travers des coopérations et des échanges d’information renforcés. En cela, il s’inspire directement du Skolkovo Innovation Center russe ou du CyberSpark israélien.
L’ouverture du campus cyber s’inscrit dans la participation au plan « cybersécurité » annoncé par l’exécutif en 2021, dont les objectifs sont de :
- Tripler le chiffre d’affaires de la filière française de cybersécurité pour atteindre 25 milliards d’euros en 2025 ;
- Doubler les effectifs de la filière ;
- Développer trois licornes (société valorisée à plus d’un milliard de dollars) dans le secteur.
Indirectement, l’objectif est aussi de parvenir à exporter le savoir-faire français, tout en faisant en sorte qu’il préserve son ancrage local, sans que cela ne soit synonyme de délocalisations.
Par ailleurs, les entreprises non européennes, notamment les grands acteurs du numérique, pourront disposer de leurs propres locaux dans un étage dédié.
Enfin, le campus cyber regroupera à la fois des pure-players de la cybersécurité et des grandes entreprises de secteurs stratégiques qui nécessitent une surveillance et un accompagnement renforcé, pour faciliter leur synergie.
Le campus cyber devrait regrouper, à terme, jusqu’à 1 700 personnes dans un seul endroit, sur 13 étages repartis manière suivante :
- 30% dédiés aux grands acteurs de la cybersécurité ;
- 30% dédiés aux espaces collaboratifs à destination de sociétés et associations du secteur,
- 20% dédiés à l’État et ses différents services (l’ANSSI, gendarmerie, police, services de renseignements, militaires du Comcyber, etc.) ;
- 10% pour les écoles et les organismes de formation ;
- 10% d’espaces évènementiels (auditorium, forum, etc.).
Plus précisément, l’ANSSI occupera un étage entier avec environ 80 personnes. La DGSI sera présente avec 35 personnes, les services de police avec 15 personnes et la gendarmerie avec jusqu’à 50 personnes.